Mots et maux de la science

Les rencontres du café des sciences et de l’Université d’Avignon

Le Café des Sciences SUD et l’Université d’Avignon
vous donnent rendez-vous pour une conférence qui portera sur le thème :

 Mots et maux de la science

Par Jean-Marc Lévy-Leblond

Jeudi 20 Mars 2014 de 20h à 21h30

Faculté des Sciences – 33, rue Louis Pasteur
Amphithéâtre Jean-Henri Fabre

Avignon

Entrée libre & gratuite

L’Université et le Café des Sciences d’Avignon proposent, pour la cinquième année consécutive,
  « Les rencontres du Café des Sciences et de l’Université d’Avignon »
Ces conférences s’inscrivent dans une démarche de vulgarisation scientifique adressées à un large public. A l’occasion de cette conférence, nous accueillerons

Jean-Marc Lévy-Leblond

Physicien, épistémomogue et « critique de science »
Professeur émérite de l’université de Nice,
Directeur de la revue Alliage

   Si la science paraît difficile à comprendre, ne serait-ce pas qu’elle s’exprime mal ? Ne faut-il pas la “prendre aux mots” en commençant par examiner ceux-ci de façon critique ? La science se parle et s’écrit. Mais cette constatation triviale débouche sur de sérieux problèmes au regard de la désinvolture linguistique dont fait preuve la science contemporaine. Autrement dit, et pour retourner le cliché einsteinien, la langue tire la science — mais dans quel sens ?

  La science classique, au dix-neuvième siècle en particulier, s’est caractérisée par une activité langagière intense, se livrant à une production inventive et à une analyse critique de son vocabulaire. Mais la science du vingtième siècle fait preuve à cet égard d’une étonnante négligence, dévaluant la langue commune au profit d’écritures symboliques et rabattant la création terminologique sur la trouvaille publicitaire (big bang, quark…). Les conséquences négatives, épistémologiques et pédagogiques, en sont lourdes. Le cas de la physique moderne est ici emblématique.

  Une étude du rôle complexe de la langue dans l’activité scientifique (sur les plans à la fois de la production, de l’évaluation et de la transmission des savoirs) montre l’importance d’une pratique langagière consciente et déterminée, ce qui appelle une réflexion sur les mutations nécessaires des formes actuelles de la recherche scientifique. Au-delà, c’est toute la question des relations de la science avec la culture qui est posée.

Bibliographie

Jean-Marc Lévy-Leblond, physicien, épistémologue et « critique de science », est professeur émérite de l’université de Nice et a enseigné à l’Université Paris 7 et à Nice dans les départements de physique, de philosophie et de communication. Il fut directeur de programme au Collège international de philosophie de 2001 à 2007.

Il a publié de nombreux articles sur ses travaux de recherche qui portent principalement sur la physique théorique et mathématique et sur l’épistémologie.

Il a fondé et dirige la revue Alliage (culture, science, technique), dirige la collection Science ouverte au Seuil, et travaille plus généralement à « (re)mettre la science en culture ».

  • Aux contraires (l’exercice de la pensée et la pratique de la science), Gallimard, 1996
  • La pierre de touche (la science à l’épreuve), Gallimard, 1996
  • Impasciences, Bayard, 2000 – Seuil, 2003
  • La science en mal de culture, Futuribles, 2004
  • La vitesse de l’ombre : aux limites de la science, Seuil, 2006
  • À quoi sert la science ?, Bayard, 2008
  • La science (n’)e(s)t (pas) l’art, Hermann, 2010
  • Le grand écart (la science entre technique et culture), Manucius, 2012

 ATTENTION : Notez bien que le lieu et l’horaire de nos conférences ont changé. Dorénavant, elles se déroulent de 20h à 21h30 dans l’amphithéâtre Jean-Henri Fabre de la Faculté des Sciences d’Avignon 33 – rue Louis Pasteur.

Nous pensons ainsi répondre à ceux qui ne pouvaient pas assister à ces rencontres qui débutaient trop tôt en début de soirée.