Darwin : comprendre l’évolution et la diversité du vivant – Jeudi 14 octobre 2021 – ARLES

20h30/22h
Waux-Hall, 8 Bd des Lices – Arles
Entrée libre & gratuite sur réservation

Invité : Joseph Jacquin-Porretaz : Directeur du Museum d’Histoire naturelle d’Avignon (Musée Requiem).

Thème du Café : La diversité du vivant est une caractéristique de notre planète. Elle est tellement grande que nous avons du mal à l’évaluer. Un scientifique australien (A. Chapman) l’évalue à 1,9 millions d’espèces décrites à ce jour (dont près d’un million d’insectes, 280 000 plantes, 99 000 champignons, 55 000 unicellulaires et 5487 mammifères). Mais il faut aussi tenir compte des espèces disparues ou qui disparaissent (0,1% d’extinction par an) et de celles non encore découvertes (8 à 12 000 espèces par an). Ce qui conduit à donner par certains spécialistes une fourchette large de 3 à 100 millions d’espèces. Ceci ne constituant cependant qu’une faible partie (1pour 1000 ?) de la biodiversité apparue sur terre avec l’apparition de la vie.

Jusqu’au 18ième siècle les naturalistes se plaisaient à recenser les espèces et à les classer. Le plus célèbre d’entre tous est sans aucun doute le suédois Carl Von Linné, mais la vision de la bio diversité est alors fixiste. Les espèces ont été créées une fois pour toute (par Dieu) et rien n’est supposé évoluer. C’est à la fin du 18ième siècle que les idées d’évolution et d’interdépendance entre les espèces entrent dans les raisonnements. Notons la première approche celle de J. B. Lamarck avec l’hypothèse du transformisme mais la révolution sera apportée par les travaux de Charles Darwin dans son fameux « Origine des espèces » (1859). Un article du CNRS (Journal du CNRS 277 de 2008) nous dit : « La théorie de l’évolution des espèces, échafaudée par le savant à la barbe blanche et sans cesse enrichie, complétée, complexifiée par des générations de chercheurs au prix d’un nombre incalculable de travaux sur le terrain et en laboratoire, paraît indétrônable. Ce que dit Darwin au milieu du XIXe siècle ? Que les organismes vivants sont en perpétuelle évolution, grâce notamment au phénomène de sélection naturelle qui fait qu’au sein d’une même espèce les individus les plus adaptés à leur milieu se reproduisent davantage que les autres. Et que toutes les espèces (l’homme n’est pas exclu de ce schéma) descendent d’un ou de plusieurs ancêtres communs. Un bouleversement dans la vision traditionnelle chrétienne qui prévaut alors, et pour laquelle les créatures en tout genre qui peuplent la planète sont des créations divines, immuables et indépendantes les unes des autres ».

Cette vision bien que solidement installée a sans cesse était combattue par tous les obscurantismes de toutes les religions. Pourtant elle donne une vision claire, de la biodiversité et de l’évolution de la vie sur terre…. Elle nous fait mieux comprendre les relations entre tous les organismes vivants et leur interdépendance. A l’heure du réchauffement climatique cette biodiversité est menacée, ceci est d’autant plus inquiétant que l’homme ne peut vivre sans elle.

Que vous soyez spécialiste ou néophyte, les cafés des sciences s’adressent à tous les curieux de sciences.