Mercredi 18 janvier 2017
20h30 – 22h30
Le Café des Sciences d’Avignon vous donne rendez-vous pour une soirée-débat qui portera sur le thème
Expérimentation animale
peut-on s’en passer ?
Restaurant Françoise
6 rue du Général Leclerc
AVIGNON
Entrée libre & gratuite
Nos invités :
Hélène COMBRISSON Docteur vétérinaire et professeur de physiologie et pharmacologie à l’Ecole Nationale vétérinaire d’Alfort. Elle s’est intéressée à la recherche animale en créant et en animant de nombreuses formations spécifique autour de l’étique. Membre du comité d’éthique de l’Inserm, elle préside la Commission nationale de l’expérimentation animale et, à ce titre, participe à plusieurs comités d’éthique.
Ivan BALANSARD Ingénieur de recherche à l’INT (Institut de Neuroscience à la Timone), il est vétérinaire au Bureau de l’expérimentation animale du CNRS
Cyril REBOUL Responsable du Pôle Expérimental EA-4278, Laboratoire de Pharm-ecologie Cardiovasculaire Pôle Sport et Recherche, UFR Sciences, Technologies Santé, Université d’AVIGNON
L’expérimentation animale fait partie intégrante de la biologie et de la biomédecine. Cette discipline est devenue au fil des années un outil essentiel afin de comprendre le fonctionnement de l’organisme animal et humain, permettant ainsi des avancées scientifiques et médicales. Son utilité, encore aujourd’hui, semble difficile à remettre en question, tant la complexité du vivant est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Néanmoins, cette pratique demeure sujette à polémique.
Dans son « Introduction à l’étude de la médecine expérimentale » publiée en 1865, Claude Bernard, médecin et physiologiste écrivait : « A-t-on le droit de faire des expériences et des vivisections sur les animaux ? Quant à moi je pense qu’on a ce droit d’une manière entière et absolue…… il est essentiellement moral de faire sur un animal des expériences quoique douloureuses pour lui, dès qu’elles peuvent être utiles pour l’homme. »
Actuellement, des animaux sont utilisés à des fins scientifiques mais les chercheurs, comme le grand public se posent des questions et n’ont pas une vision aussi tranchée de ce « droit » défendu par Claude Bernard.
Certaines associations de protection animales ont une position anti-expérimentation animale s’appuyant sur l’impossibilité de transposer des faits biologiques de l’animal à l’Homme :
«chaque espèce a des réactions biologiques déterminées par son patrimoine génétique, qui est unique». «Des résultats fiables ne peuvent être obtenus que sur du matériel (cellules, tissus) humain ; il faudrait donc cesser immédiatement d’utiliser des animaux à des fins de recherche pour l’homme.»
Les réglementations européennes et françaises concernant les animaux utilisés à des fins scientifiques encadrent les différentes pratiques.
- Les conditions d’élevage, d’hébergement des animaux doivent obéir à des normes
- Les personnes doivent avoir une compétence adéquate
- Les projets de recherche doivent être autorisés par le ministère chargé de la recherche après avis favorable d’un comité d’éthique, lui-même enregistré auprès du ministère
D’une façon générale, les méthodes utilisées doivent obéir aux principes des 3R énoncés par W.M.S. Russell and R.L. Burch dans « The principles of humane experimental technique » en 1959 : Reduction Refinement Replacement.
A la question « Expérimentation animale, peut-on s’en passer ? » on peut donner diverses réponses. En l’état actuel des sciences et des techniques, le recours aux animaux vivants en recherche paraît indispensable. Néanmoins, d’une part nous devons les respecter tout au long de leur vie en limitant toute douleur et souffrance ; d’autre part, toutes les méthodes alternatives doivent être choisies dès que cela est possible.
La place de l’animal dans notre société est plus que jamais l’objet de nombreux débats (statut juridique de l’animal, création d’un parti politique animaliste, émergence de la pensée anti-spéciste…).
Dans ce contexte, l’utilisation des animaux à des fins scientifiques suscite des interrogations et beaucoup de fantasmes.
Qu’en est-il réellement? Quel est le cadre éthique et règlementaire de l’expérimentation animale? Quelles sont les espèces utilisées et pourquoi? Que penser des méthodes alternatives ?
La société civile demeure pourtant très peu informée de ces dernières avancées.
Ces questions et bien d’autres vous pourrez les poser à nos invités.
Que vous soyez spécialiste ou néophyte,
les cafés des sciences s’adressent à tous les curieux de sciences et de techniques
Nos soirées démarrent à 20h30 et se terminent vers 22h30. Le Restaurant « Françoise » nous ouvre gracieusement ses portes. Il est possible de manger et boire avant ou pendant la soirée
Le Café des Sciences d’Avignon fait partie du réseau Culture Sciences Paca :
http://www.culture-science-paca.org/