20h30/22h
Waux-Hall, 8 Bd des Lices – Arles
Entrée libre & gratuite sur réservation
Invitée : Annick GUIMEZANES, immunologiste, chercheuse honoraire à l’Inserm. Centre d’immunologie de Marseille-Luminy – CIML (CNRS/AMU/Inserm)
Annick Guimezanes est titulaire d’une thèse d’État. Durant sa carrière de chercheuse en immunologie, elle a étudié la réponse immunitaire lors des rejets de greffes ou de tumeurs. Depuis 2009, elle participe à de nombreuses formations en immunologie pour les associations de malades, et récemment à des formations sur la vaccination. Au sein du réseau ScienS’As, elle intervient à la demande d’associations pour une aide scientifique à leurs projets.
Annick Guimezanes a co-écrit avec Marion Mathieu le livre Vaccination : agression ou protection ? paru en 2015 aux éditions Le Muscadier.
La vaccination est probablement l’action de santé publique la plus efficace. A l’exception de l’assainissement des eaux, aucune intervention n’a eu autant d’impact sur la réduction de la mortalité. Pourtant, elle fait l’objet d’une défiance croissante de la part du public en France et certaines couvertures vaccinales restent très insuffisantes voire diminuent. Or les vaccins qui sont aujourd’hui intégrés dans le calendrier vaccinal sont des vaccins pour lesquels la balance bénéfice/risque est tout à fait favorable. Redonner confiance à la population, troublée par des informations le plus souvent non validées qui circulent largement, en particulier sur les réseaux sociaux, est clairement un défi majeur des années à venir. Il commence par l’explication du fonctionnement du système immunitaire, ce qui permet de rationaliser l’usage des vaccins, et ensuite passer en revue et répondre aux questions qui fâchent.
Lorsqu’on parle vaccination, les premières questions concernent l’obligation de faire certains vaccins alors que d’autres sont seulement recommandés. Pourquoi certains vaccins sont obligatoires ? Est-ce que les vaccins recommandés sont vraiment importants ? Depuis 1964, les nouveaux vaccins sont recommandés, sans que le statut des obligations vaccinales historiques ait été modifié. On arrive au paradoxe que les maladies à vaccin obligatoire ont disparu des états occidentaux (à quoi bon se vacciner si la maladie n’existe plus ?) alors que certaines maladies à vaccination recommandée (coqueluche, rougeole, méningite …), encore bien présentes dans nos contrées ont parfois des conséquences graves. Cette bizarrerie administrative a été corrigée en 2018 avec l’obligation vaccinale pour les vaccinations de l’enfant, et il sera intéressant d’avoir un regard historique sur la vaccination pour évaluer l’évolution des politiques vaccinales.
Enfin, la récente épidémie de COVID19 a vu l’apparition de nouveaux types de vaccins dits à ARN, qui constituent une vraie révolution en termes de vaccination, et ouvre un champ de réflexion sur la vaccination du futur.
Ces thèmes, et d’autres encore, pourront être discutés lors de notre réunion du Café des Sciences.