Dopage, les limites du corps humain
Mercredi 13 Mai 2009 à 20h30 au
Restaurant « Françoise »
6 rue Général Leclerc Avignon
Avec la participation de :
- CHRISTOPHE BRISSONEAU, Sociologue du dopage – Enseignant à l’Université Paris Descartes.
- JACQUES PRUVOST, Médecine, biologie et traumatologie du sport. Médecin Conseiller du Directeur Régional Jeunesse et Sports PACA Marseille.
- MICHEL AUDRAN, Professeur de biophysique à la faculté de pharmacie de Montpellier(spécialiste du dopage sanguin).
et, sous réserve un psychologue de l’équipe « écoute dopage » de Montpellier
Aucun être humain, qu’il soit sportif ou non, n’échappe à la recherche constante d’une meilleure performance, et donc à son corollaire, la tentation du dopage qui, tous moyens et tous objectifs confondus, est aussi ancien que l’humanité.
Dopage, usage, souvent illicite, de substances ou de procédés particuliers dans le but d’améliorer une performance ou une résistance à l’effort. La notion de dopage humain est souvent évoquée à propos de la pratique du sport. Parce que l’usage de produits dopants porte atteinte à l’éthique sportive et met en danger la santé, voire la vie, de l’athlète qui y recourt, de nombreuses instances nationales et internationales (les fédérations sportives essentiellement) ont pris des mesures préventives, notamment la rédaction de listes de produits interdits, qui varient cependant d’un pays à l’autre et d’une fédération à l’autre.
Paradoxalement, les travaux menés depuis les années 1960 sur la performance vont mener au dopage. Entre les athlètes et les laboratoires de dépistage s’ouvre une guerre ouverte dans laquelle les premiers ont généralement une bonne longueur d’avance sur les seconds, qui ne sont pas toujours dotés des moyens nécessaires à leurs travaux. Finalement la science pousse les être humains sportifs qui vont ensuite réclamer de la pharmacopée, ce qui explique la généralisation du dopage.
Le sport est désormais une véritable industrie, dont l’impact politique et économique est loin d’être négligeable. Le dopage est désormais reconnu comme une pratique organisée, qui n’épargne aucun sport et qui touche des sportifs de tous niveaux, souvent de plus en plus jeunes. Les opinions divergent considérablement quant à l’attitude à adopter devant le dopage massif tel qu’il semble être pratiqué dans le sport moderne. Certains, dont les dirigeants de différentes instances fédérales, associatives ou gouvernementales, considérant que la conduite dopante de l’athlète ne diffère pas fondamentalement de celle du cadre dynamique et que le sport de haut niveau génère des fragilités et des déficits qu’il faut compenser, proposent de réduire le nombre de produits interdits, voire même de légaliser le dopage, sous contrôle médical ……..