Le Satoyama – 14 Octobre 2009 – AVIGNON

Le satoyama : de l’espace rural traditionnel du Japon aux parcs urbains de Tokyo.

 Découvrir les liens entre paysage et biodiversité.

Mercredi 14 Octobre 2009 à 20h30
Restaurant « Françoise »
6 rue Général Leclerc
AVIGNON

En partenariat avec Volubilis 

Avec la participation de :

  • Sylvie Brosseau, architecte DPLG et urbaniste, professeur à l’université Waseda, Tokyo. Micouin

Traditionnellement, la forêt est perçue en deux parties complémentaires, satoyama, la lisière éclaircie, et okuyama, la montagne-forêt du fond, épaisse et inspirant une certaine crainte. Le satoyama forme, en fond de vallée ou bordure de piémont, l’interface entre l’espace cultivé, habité et la forêt profonde, et il a été longtemps un soutien indispensable à la vie. Les bois, en plus de fonctions productives essentielles, avaient aussi un rôle récréatif et esthétique important, aussi bien pour les habitants des hameaux que ceux des villes qui y venaient en excursion.

Le satoyama, espace anthropique mais dont la biodiversité est bien plus riche que la forêt naturelle, fruit d’un haut niveau de savoirs localisés et différenciés, voit sa valeur réappréciée. Au moment de sa quasi-disparition, abandonné ou absorbé par l’urbanisation,  il est considéré comme forme modèle des relations réciproques entre l’homme et la nature.

 

 La nostalgie d’un idéal perdu n’est pas la seule motivation dans ce regain d’intérêt. Des pratiques et donc des relations entre l’environnement et les hommes sont en train d’être inventées, revivifiées ou renouvelées par des groupes d’acteurs en quête de nouvelles formes de compromis, parfois à partir de conflits.

Même si le contexte historique et culturel est différent de celui de l’Europe, les préoccupations actuelles de Tokyo concernant la dégradation et la restauration des milieux naturels, le maintien de la biodiversité, l’attrait des habitants pour des zones naturelles de proximité, le phénomène des îlots de chaleur, sont communes à bien d’autres grandes villes. D’où l’intérêt de connaître les tentatives de réponses mises en oeuvre.