En amour sommes nous des bêtes ? – 13 février 2013 – AVIGNON

En amour sommes nous des bêtes ?

– la biochimie de l’amour –

 Mercredi 13 février 2013 – 20h30

Restaurant Françoise
6 rue du Général Leclerc

AVIGNON

 
  D’après Michel Serres, pourquoi se poser cette question : l’attirance entre les sexes n’est-elle pas irrésistible, que l’on soit oiseau, homme ou insecte ? Serions-nous physiquement exceptionnels ? Mais ce désir qui aiguillonne tout être vivant, est-ce bien de l’amour ? Les animaux peuvent-ils tomber amoureux ? Et nous, qui nous targuons d’avoir inventé ce sentiment, savons-nous bien pourquoi nous aimons ?    Amour passion, amour maternel, amour paternel, amour filial… la science dure investit désormais ce domaine naguère réservé aux poètes, aux philosophes et aux psychologues. Le mot «amour» est chargé d’histoire, de culture et d’émotion. L’amour, n’est pas un concept scientifique. Il en va autrement du mot «attachement». Qu’en dit la science ? Quelle est sa fonction  du point de vue de la théorie de l’évolution ?

   Zoologiquement, la vie et le comportement sexuels de l’homme présentent de nombreux points communs avec ceux d’autres primates. Physiologiquement, le coït chez l’homo sapiens ne diffère guère de l’accouplement chez les grands singes. En revanche, la séquence amoureuse, des premières approches, de la séduction jusqu’à l’accouplement, semble avoir évolué parallèlement à l’hypertrophie de notre cortex cérébral. Quel est l’avantage de ce comportement amoureux qui semble propre à notre espèce ? Mais globalement, les comportements sexuels se manifestent de manière extrêmement variable chez les animaux. Ne faut-il pas voir dans cette variabilité l’un des facteur responsable de la diversité des espèces ?

  L’attachement durable, la formation de couples relativement stables s’observe également chez d’autres espèces. Pourquoi certains animaux sont monogames comme le campagnol des plaines du Middle West alors que ses cousins américains comme le campagnol des prés ou le campagnol de montagne, ne le sont pas ?

   Deux neurohormones peu différentes du point de vue chimique, l’ocytocine et la vasopressine connues pour leurs implications respectives dans les contractions de l’accouchement, la lactation, la régulation du bilan de l’eau et de la pression artérielle, jouent également un rôle important dans la sexualité animale. Leurs récepteurs cérébraux seraient répartis différemment dans les espèces monogames et les espèces opportunistes. Qu’en est-il chez l’homme ? Ces neurohormones jouent-elles le même rôle et a-t-on pu identifier des aires cérébrales impliquées dans l’amour passion et l’amour maternel ?

  Les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux, qui agissent comme des messagers entre les individus d’une même espèce et qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle notamment. Ces molécules existent-elles dans notre espèce ?

             Autant de questions et bien d’autres que vous pourrez poser à nos invités  à la veille de la Saint Valentin

   

 

 Nos invités :

 

Moustafa BensafiChargé de recherche au Laboratoire de neurosciences sensorielles de l’université Lyon 1

Pierre Clément – Biologiste, spécialisé en zoologie – Université Lyon 1
Coordinateur du projet de recherche européen Biohead-Citizen (2004-2008)

Julie Martin-Malivel – Primatologue, docteur en neurosciences cognitives

 

Nos soirées démarrent à 20h30 et se terminent vers 22h30. Le Restaurant « Françoise » nous ouvre gracieusement ses portes. Il est possible de manger et boire avant ou pendant la soirée.