Économie une science en crise – 12 Janvier 2011 – AVIGNON

« L’Économie, une science en crise ? »

Mercredi 12 Janvier 2011 à 20h30

Restaurant « Françoise »
6 rue Général Leclerc
AVIGNON

 

«  Il n’y avait rien dans les modèles existants qui pouvaient laisser penser à la possibilité d’un cataclysme comme nous l’avons vécu », écrit Paul Krugman, lauréat 2008 du Nobel d’économie et éditorialiste au New York Times.
« Persuadés de la perfection du système et de la théorie, la plupart des économistes avaient rangé le débat et la critique au placard. La puissance des marchés et des modèles mathématiques l’emportaient sur la moindre contestation. La crise est donc à la fois une faillite financière et intellectuelle. »
La plupart des économistes ont ignoré sciemment ou non tous les dysfonctionnements du système: les limites de la rationalité des individus, le rôle des institutions et de la régulation, les imperfections des marchés, le cas des externalités (les actions des individus ont parfois une incidence sur celle des autres sans que cela soit pris en compte, comme par exemple la pollution).
Les débats sur l’immoralité et l’irresponsabilité des banquiers et négociants (traders) ont été récurrents, à tous les niveaux du débat politique et de la diffusion médiatique.
Pendant un temps (très court), la responsabilité des économistes a été évoquée puis reléguée aux oubliettes.
Les économistes officient régulièrement en appui au pouvoir, mais jusqu’où va cette influence ?
Les économistes sont-ils responsables des décisions prises par les hommes politiques et les institutions ?
Les économistes peuvent-ils alors nous aider à nous projeter dans le futur ?
A améliorer nos conditions de vies ? La crise financière et ses conséquences n’étaient-elles pas prévisibles ?
Les économistes ont-ils quelque chose à nous apprendre sur les mécanismes qui ont mené à la crise financière ?
Est-ce que les modèles peuvent s’accommoder de contraintes  idéologiques comme «  l’équitabilité » ou la « décroissance » pour optimiser le bonheur du plus grande nombre ?
Invités :
  • Jean-Pierre Chanteau, Economiste
Chercheur en économie politique internationale des stratégies de firmes transnationales au LEPII-CNRS ; Enseignant à l’UFR Economie, Stratégie, Entreprise de Grenoble.
Auteur de deux ouvrages :
–    L’entreprise nomade. Localisation et mobilité des activités productives, [2001] L’Harmattan, Paris
–    Réduction du temps de travail : que faut-il croire ? [1997], La Découverte, Paris
Spécialisé dans le thème de la stratégie des délocalisations  Revue d’économie industrielle, [2008] n°124, pp. 23-50 et de la valeur du commerce équitable Revue Tiers Monde, [2008-9] n°195, pp. 555-572
  • Jean-Robert Alcaras, Maître de conférences en sciences économiques
Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse
Co-fondateur de l’UPA (l’Université Populaire d’Avignon)